
Les Ambassadeurs
Hans Holbein le jeune - 1533

Holbein témoigne d’un évènement politique qui a eu lieu au XVIeme siècle. Il n’en montre que les protagonistes : c’est une synecdoque.
Les nombreux objets posés sur les étagères sont là pour montrer l’étendue du savoir des deux personnages dans tous les domaines des sciences humanistes (mathématique, astronomie, musique etc...) : c’est une métaphore.
Les vêtements permettent de connaître la fonction des personnages, l’ambassadeur laïc et le religieux. L’habit faisant le moine : c’est une métonymie.
Le rideau en arrière plan est une métaphore du mystère de la religion : il ne l’aisse apparaître que le Christ (en haut à gauche) et cache le monde divin. La figure du Christ fait office d’allégorie de la religion catholique.
L'anamorphose au premier plan est une anacoluthe qui finalement prend son sens lorsque le spectateur se déplace et découvre le motif caché par le peintre.
Chez les peintres flamands, au contraire, c'est le souci de réalisme qui l'emporte. Plus proche du message sévère du protestantisme naissant, la mise en scène particulièrement crue de la douleur et de la mort exprime de manière violente la souffrance subie par le Christ pour sauver les Hommes de la damnation éternelle. L'image utilise l'hyperbole pour réaliser son objectif.